Tunis (AFP) – Tunisia, birthplace of the Arab Spring, faces a dilemma as it struggles to reconcile national security and media freedom in a country facing a rise in jihadist unrest.
“Terrorism and freedom of the press are new to Tunisia,” said Mohamed Fehri Chelbi, a professor at IPSI, a university that trains journalists.
As a result, he said, when violence breaks out the media and the government frequently issue conflicting and confusing reports.
The latest example was on May 25 when gunfire was heard from Bouchoucha army barracks in Tunis, near parliament and the Bardo National Museum where jihadist gunmen killed 21 foreign tourists and a policeman in March.
The media broke the news, with reports of a “terrorist attack”.
Some said the shooting was the result of clashes between troops inside the barracks and armed men in an adjacent neighbourhood, while others claimed that women were among the assailants.
Officials quickly put an end to the cacophony of information saying that a soldier who “had family and psychological problems” seized a gun and killed eight comrades before being shot dead.
The interior ministry insisted the rampage was not linked to “terrorism”.
The multitude of conflicting reports from the media sparked anger among social network users, with one tweeting: “URGENT: journalists are terrorising the population”.
– ‘Hasty reports’ –
Defence ministry spokesman Belhassen Oueslati criticised the media for its “haste” in publishing “erroneous information and contradictory reports… that triggered public concern”.
Media outlets hit back, saying they were only doing their job.
They also criticised the authorities for having issued conflicting casualty tolls and contradictory information about the March 18 museum attack.
“Why are we being insulted and discredited,” wrote the news website Business News, which had claimed that women were among assailants on Bouchoucha barracks before correcting its report.
“We are only doing our job by reporting the news and quoting official or reliable sources,” it said in an opinion piece.
Tunisia’s media has been under scrutiny ever since the end of the 2011 revolution that toppled autocratic president Zine El Abidine Ben Ali, whose regime muzzled the press.
Authorities have repeatedly accused the media of “blunders” while journalists have charged that the administration lacks transparency.
In 2013, the media came under heavy criticism after they published pictures of the bodies of soldiers killed in an ambush by jihadists.
– Propaganda –
During a seminar organised by the interior ministry to discuss “the media and terrorism”, officials cautioned journalists against badgering the families of victims.
“Press freedom should not become a pretext” to hound families of soldiers and the police, interior ministry spokesman Mohamed Ali Aroui said at the seminar.
Aroui also said a newspaper which had “suggested that terrorists are winning” against the security forces could serve as “propaganda for terrorism”.
Some security officials, as well as police unions, have also urged journalists ensure they place “the national interest before any scoop”.
But the Tunis Centre for Press Freedom, a non-governmental organisation, warned that such calls can be dangerous because journalists are not supposed to reflect government views.
“A journalist has the right to promote values such as the battle against terrorism… but it is not his job to wage war by proxy… or to be an instrument of government institutions,” said Walid Mejri, a journalist with the weekly Akher Khabar.
Fahem Boukaddous, a member of the National Syndicate of Tunisian Journalists, said the media should work to be more reliable to avoid pressure from authorities.
“The authorities could exploit mistakes committed by journalists to put pressure on the media and justify the need to implement legislation that could prove dangerous for the press,” he said.
The government submitted to parliament this year a draft anti-terrorism law and a security bill which have sparked concern that they could undermine freedom of information.
FRENCH VERSION
Tunis (AFP) – la Tunisie, lieu de naissance du printemps arabe, est confrontée à un dilemme qu’il lutte pour concilier la sécuriténationale et la liberté de la presse dans un pays confronté à uneaugmentation des troubles djihadiste.
Le débat fait rage depuis des semaines en Tunisie, où leParlement en janvier 2014 a ratifié une nouvelle constitutiongarantissant la liberté d’expression après des décennies de règleautoritaire et tyrannique.
Ainsi, dit-il, quand la violence éclate les médias et legouvernement délivre souvent contradictoires et confus rapports.
L’exemple le plus récent a été le 25 mai, lorsque des coups de feua été entendu par la caserne de Bouchoucha à Tunis, près duParlement et du Musée du Bardo où des hommes armésjihadistes tués 21 touristes étrangers et un policier en mars.
Fonctionnaires a rapidement mis fin à la cacophonie desinformations disant qu’un soldat qui « avait des problèmesfamilles et psychologiques » ont saisi une arme à feu et tué huitcamarades avant d’être abattu.
Le ministère de l’intérieur a insisté pour que la rampage n’étaitpas liée au « terrorisme ».
La multitude des rapports contradictoires de la presse a suscité lacolère parmi les utilisateurs de réseaux sociaux, avec un tweeter:“URGENT : journalistes sont terrorisant la population“.
Médias riposter, disant qu’ils étaient seulement faire leur travail.
Ils ont également critiqué les autorités pour avoir délivrécontradictoires multirisques péages et informationscontradictoires sur l’attentat de musée le 18 mars.
“Pourquoi sommes-nous être insultés et discrédité, » a écrit lesite d’actualité Business News, qui avait réclamé que les femmesétaient parmi les assaillants sur Bouchoucha caserne avant decorriger son rapport.
« Nous faisons seulement notre travail en signalant les nouvelleset en citant des sources officielles ou fiables, » il a dit dans unarticle d’opinion.
Protestation des journalistes tunisiens durant une grève le 17 octobre 2012 dans la capitale Tunis (AFP Photo/Fet…
Les autorités ont accusé à plusieurs reprises les médias des « maladresses », tandis que les journalistes ont à charge quel’administration n’est pas transparente.
En 2013, les médias sont sévèrement critiqués après avoir publiédes photos des corps des soldats tués dans une embuscade tendue par des djihadistes.
–Propagande–
Lors d’un séminaire organisé par le ministère de l’intérieur pourdiscuter « les médias et le terrorisme », les fonctionnaires mis en garde journalistes contre le harcèlement des familles desvictimes.
Certains responsables de la sécurité tunisienne ont dit les médiasdevraient mettre le « intérêt national » se…
Aroui a également dit un journal qui avait « suggéré que lesterroristes gagnent » contre les forces de sécurité pourrait servirde « propagande pour le terrorisme ».
Certains responsables de la sécurité, ainsi que des syndicats depolice, ont également exhorté journalistes s’assurer qu’ils placent« l’intérêt national avant tout scoop ».
Mais le Centre de Tunis pour la liberté de la presse, uneorganisation non-gouvernementale, a averti que ces appelspeuvent être dangereux parce que les journalistes ne sont pascensé pour refléter les vues du gouvernement.
“Un journaliste a le droit de promouvoir des valeurs telles que labataille contre le terrorisme… mais ce n’est pas son travail àmener une guerre par procuration… ou comme un instrumentdes institutions gouvernementales,” a déclaré Walid Mejri,journaliste à l’hebdomadaire Akher Khabar.
Fahem Boukaddous, membre du Syndicat National desjournalistes tunisiens, dit que les médias devraient œuvrer pourêtre plus fiable pour éviter la pression des autorités.
« Les autorités pourraient exploiter des erreurs commises par lesjournalistes pour faire pression sur les médias et justifier lanécessité d’appliquer la législation qui pourrait s’avérerdangereuse pour la presse, » dit-il.