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November 7, 2024
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AFRIKA HERALD

Kenya Police: Killing With Impunity // Kenya Police : Assassinat En Toute Impunité




Kris Jepson

Kris Jepson is an investgative reporter for Al Jazeera English, based in London.

Ahead of us blue flashing lights, a rudimentary police cordon and a crowd of residents. We move in. Mindful not to step on the puddles of blood and scraps of flesh scattered across the road.

Two police officers and two suicide bombers dead outside Pangani police station in Nairobi. Some of their remains trapped in the metal skeleton of a car. One former officer tells us “this is al-Shabab. There’ll be no investigation”.

Then chaos. People run for cover as police carry out a controlled explosion on a second device. A fire engine arrives; driving through the cordon, none of the evidence is secure. How could there ever be an investigation?

A man in white overalls walks out of the bushes. He’s carrying a football. Then the grim reality passes over us. It’s a human head. He gently places it on the ground as a man’s leg is pulled from the car. This is what Kenya is dealing with on a weekly basis.

That attack took place in a suburb of Nairobi called Eastleigh on 23 April. It’s a Somali Muslim area and has been under intense scrutiny from security services since Kenya’s invasion of Somalia in 2011. That’s when the al-Shabab attacks began.

kenya-police 1

Operation Usalama

Every night overhead a police helicopter and a military chopper circle Eastleigh. It’s a reminder to the community that they are being watched. The state doesn’t want them to become terrorists. If they do get involved with Shabab, the state wants them to think they will be dealt with.

They call it Operation Usalama. On the ground people live in fear of the security services. Allegations of beatings, assaults and mass arrests have surfaced. Human rights groups and the UN say they are disturbed by this policy of intimidation.

Makaburi ‘elimination’

Nobody is more under pressure from the security services than Abubaker Shariff Ahmed or “Makaburi”. When we met him in November 2013 he expressed his fears of the police saying: “I’m the one being terrorised. My life is the one which is in danger”.

He was right.

In April he was gunned down, allegedly by police. Of course, the government vehemently denies that an extrajudicial killing programme exists. But the officers we spoke to from the GSU Radiation Unit, GSU Recce Company, ATPU and NSIS were candid in their confession.

They described to us how they would carry out surveillance on Makaburi; how they would watch him; what they would learn about him, his associates and his routines; all this in order to carry out a hit.

The ‘elimination programme’

The justification for killing Makaburi is laid out in ink on the confidential police documents we were leaked. In those security briefs was intelligence, which may have been provided by the West, which ultimately drives Kenya’s extrajudicial killing programme. Makaburi was a “financier” and “leader” of al-Shabab in Kenya, according to those reports.

Some of the officers we met said they were proud to “eliminate” such people. This is their job. They are protecting millions of Kenyan citizens. They are just following government orders.

Others told us they understood the policy is wrong. Freely admitting they are part of an elimination programme they disagree with, yet too afraid to leave the service in protest, for fear of being killed themselves.

Killing with impunity

No wonder then, when you talk to ordinary Kenyan citizens, you understand the absurdity of the assassination policy.

We visited the families of five young people in the mountain town of Nyeri, north of Nairobi. The four boys and a barmaid had been brutally killed in April. The girl was hanging from a tree in a forest, with the four boys shot dead by her feet.

We took the families to that site in Tagwa forest. Surrounded by the lush green beauty of the Kenyan highlands, it was an emotional reunion.

Security sources in the media claimed the youngsters were al-Shabab members. The families say the authorities used this story to cover up the extrajudicial killings of their children. They claim none of the youths had even been to Somalia, let alone were al-Shabab militants. They want to know why their children were killed.

‘Blanket cover’

Incidents like the Nyeri case carry with them the most disturbing concern of all. Not only are Kenyans under threat from al-Shabab terror attacks, they are equally in danger of being the victims of the state, as part of its War on Terror.

As one eminent professor of African history told us, “that blanket cover excuses any explanation at all and it’s a very dangerous thing for ordinary citizens”.

The question it leaves us with is this: If the objective of the counter-terror strategy is to make Kenyans safer, is it working? The killing of 64 innocent civilians by al Shabaab in Kenya last week would suggest it isn’t.

FRENCH VERSION

Avant de nous bleu feux clignotants, un cordon de policerudimentaire et une foule de résidents. Nous nous déplaçons. Ayant à l’esprit pour ne pas marcher sur les flaques de sang etdes morceaux de chair éparpillés sur la route.
Deux policiers et deux kamikazes balle devant le Commissariat depolice de Pangani à Nairobi. Certains de leurs dépouilles mortellespris au piège dans l’ossature métallique d’une voiture. Un ancienofficier nous a dit “il s’agit d’al-Shabab. Il y n’aura aucun enquête”.
Puis le chaos. Gens courent à l’abri comme police de procéder àune explosion contrôlée sur un autre appareil. Un pompier arrive ;conduire à travers le cordon, aucune des preuves est sécurisé.Comment pourrait-il y jamais avoir une enquête ?
Un homme en salopette blanche marche hors des buissons. Il estporteur d’un ballon de football. La triste réalité passe ensuite au-dessus de nous. C’est une tête humaine. Il met doucement sur lesol comme la jambe d’un homme est tirée de la voiture. C’est ce que Kenya est affaire sur une base hebdomadaire.
Que l’attaque a eu lieu dans la banlieue de Nairobi a appeléEastleigh le 23 avril. C’est une zone musulmane de Somalie et faitl’objet un examen approfondi des services de sécurité depuisl’invasion du Kenya de Somalie en 2011. C’est quand les attentatsd’al-Shabab ont commencé.
Opération Usalama
Tous les soirs frais généraux un hélicoptère de la police et unhélicoptère militaire le cercle Eastleigh. C’est un rappel à lacommunauté qu’ils sont surveillés. L’État ne veut pas qu’ilsdeviennent des terroristes. S’ils participent avec Shabab, l’Étatveut à penser qu’ils seront traités.
Ils l’appellent opération Usalama. Sur le peuple de la terre viventdans la crainte des services de sécurité. Allégations de passages àtabac, agressions et arrestations massives ont fait surface.Groupes de droits de l’homme et les Nations Unies disent qu’ilssont dérangés par cette politique d’intimidation.
Makaburi « élimination »
Personne n’est plus sous la pression des services de sécurité de m. Abubaker Shariff Ahmed ou « Makaburi ». Lorsque nous l’avonsrencontré en novembre 2013, il a exprimé ses craintes de la policeen disant: « je suis celui étant terrorisée. Ma vie est celui qui esten danger”.
Il avait raison.
En avril il a été abattu, prétendument par la police. Bien sûr, legouvernement nie avec véhémence qu’il existe un programmed’exécution extrajudiciaire. Mais le bureau que nous avons parlédu GSU rayonnement unité, GSU Recce Company, ATPU et NSISétait sincère dans leur confession.
Ils ont décrit nous comment ils seraient acquitterait desurveillance sur Makaburi ; comment ils regarderaient à lui ; cequ’ils apprendraient sur lui, ses associés et ses routines ; tout celaafin de réaliser un coup.
Le « programme d’élimination »
La justification pour le meurtre de Makaburi est aménagée àl’encre sur les documents de police confidentiel que nous avonsfui. Dans ces mémoires de sécurité était d’intelligence, qui peut-être ont été fournie par l’Ouest, ce qui entraîne finalementprogramme extrajudiciaire du Kenya. Makaburi était un « financier » et le « chef » d’al-Shabab au Kenya, selon ces rapports.
Certains officiers, nous avons rencontré disent qu’ils étaient fiersde « éliminer » ces personnes. C’est leur travail. Ils sont à protégerdes millions de citoyens kenyans. Ils sont juste après les ordres degouvernement.
D’autres nous ont dit qu’ils ont compris que la politique ne va pas. Admettant librement qu’ils font partie d’un programmed’élimination ils sont en désaccord avec, encore trop peur dequitter le service en signe de protestation, peur d’être tués eux-mêmes.
Tuer en toute impunité
Pas étonnant alors, quand vous parlez à des citoyens ordinairesdu Kenya, vous comprenez l’absurdité de la politique d’assassinat.
Nous avons visité les familles des cinq jeunes gens dans la ville demontagne de Nyeri, au nord de Nairobi. Les quatre garçons etune serveuse avaient été sauvagement tués en avril. La jeune fillea été pendu à un arbre dans une forêt, avec les quatre garçonsabattu par ses pieds.
Nous avons pris les familles ce site dans la forêt de Taloc. Entouréde la beauté luxuriante verte des hauts plateaux du Kenya, c’étaitune réunion émotionnelle.
Des sources de sécurité dans les médias avaient affirmé que lesjeunes étaient des membres d’al-Shabab. Les familles disent queles autorités ont utilisé cette histoire de dissimuler les exécutionsextrajudiciaires de leurs enfants. Ils prétendent qu’aucun de cesjeunes avaient même été en Somalie, a fortiori étaient desmilitants d’al-Shabab. Ils veulent savoir pourquoi leurs enfants ont été tués.
« Blanket couverture »
Des incidents comme dans le cas de Nyeri portent en elles lapréoccupation plus inquiétante de tous. Non seulement lesKenyans sous la menace d’attaques de terroristes d’al-Shabab, ilssont tout aussi en danger d’être les victimes de l’État, dans lecadre de sa guerre contre le terrorisme.
Comme un éminent professeur d’histoire de l’Afrique nous a dit, « que couverture excuse aucune explication du tout, et c’est unechose très dangereuse pour les citoyens ordinaires ».
La question, il nous laisse avec est la suivante : si l’objectif de lastratégie de lutte contre le terrorisme consiste à sécuriser lesKenyans, il fonctionne ? Le meurtre de 64 civils innocents par alShabaab au Kenya la semaine dernière suggère que ce n’est pas.
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