By Anne-Marie Bissada
In honour of the first anniversary of the killing of French journalists, Ghislaine Dupont and Claude Verlon, the United Nations has deemed the 2nd of November 2014, as the first International Day to end impunity in crimes against journalists. In the year since they were murdered, their killers remain at large, and journalists worldwide continue to be targeted for simply doing their jobs.
In the case of Egypt, the atmosphere for journalists remains dangerous as the government continues to create an environment that threatens their livelihoods.
Just last week, Sanaa Seif, the editor of the Oscar-nominated documentary ‘The Square’ was sentenced to three years prison on charges of demonstrating. Sanaa is presently on a hunger strike to protest her sentence.
Freelance press photographer, Mahmoud Abu Zied, has been held in detention for the past 14 months without any charges.
And att the same time, three foreign journalists remain in jail, while 11 others were sentenced in absentia to 10 years.
Many more remain targeted or are in jail, but the common theme throughout each case is that the journalists, bloggers and activists all remain vulnerable to the whims of a system and have very little access to recourse.
RFI spoke to Ismail Alexandrani, an Egyptian investigative journalist and human rights activist. He says this international day to end impunity in crimes against journalists resonates loudly in his country.
He explains that there are two elements at play against journalists in Egypt: the government and the pro-government media who effectively control the mainstream media. He credits online journalism –a major resource for the numerous bloggers, activists and journalists–saying “without the internet, without the social media platforms and international media outlets, I don’t think we’d have been heard or been able to speak out or to inform the world [on] what is really going on in Egypt”. He adds “we are in unfriendly, completely unfriendly environment in all aspects of our work”.
Since the fall of the Mubarak regime in 2011, the atmosphere has been on a downward spiral. Many thought the end of Mubarak would have ushered in a new era built on of freedom of speech. “There [are] no standards or norms. Some of our colleagues are in jail for seven or ten years…..we don’t know what to face in moment, in minutes, in a few hours. We are 24/7 at risk”, says Alexandrani. Under the current government of President Abdel Fattah al-Sissi, Alexandrani points out that the system is now worse for those working in the media, than was the case under Mubarak.
FRENCH VERSION
En l’honneur du premier anniversaire de l’assassinat de journalistes Français, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, l’ONU a jugé 2 novembre 2014, comme la première journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes. Dans l’année car ils ont été assassinés, leurs tueurs sont toujours en liberté et dans le monde entier les journalistes continuent de viser pour simplement faire leur travail.
Dans le cas de l’Egypte, l’atmosphère pour les journalistes reste dangereux, alors que le gouvernement continue de créer un environnement qui menace leurs moyens de subsistance.
La semaine dernière, Sanaa Seif, l’éditeur du documentaire « The place » nominé aux Oscar, a été condamné à trois ans de prison sous l’inculpation de démontrer. Sanaa est actuellement une grève de la faim pour protester contre sa condamnation.
Photographe freelance, Mahmoud Abu Zied, a été maintenu en détention depuis 14 mois sans aucun frais.
Et att le même temps, trois journalistes étrangers sont toujours en prison, tandis que 11 autres ont été condamnés par contumace à 10 ans.
Beaucoup plus restent ciblés ou sont en prison, mais le thème commun tout au long de chaque cas est que les journalistes, les blogueurs et les militants, tous restent vulnérables aux caprices d’un système et ont très peu accès aux recours.
RFI a parlé à Ismail Alexandrani, un journaliste d’investigation égyptien et défenseur des droits de l’homme. Cette journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes résonne bruyamment dans son pays, dit-il.
Il explique qu’il y a deux éléments en jeu contre les journalistes en Egypte : le gouvernement et les médias pro-gouvernementaux qui contrôlent efficacement les médias grand public. Il attribue le journalisme en ligne–une ressource majeure de nombreux blogueurs, activistes et journalistes–disant « sans internet, sans les plateformes de médias sociaux et les médias internationaux, je ne pense pas que nous aurait été entendus ou étés en mesure de s’exprimer ou d’informer le monde sur ce qui se passe réellement en Egypte ». « Nous sommes dans un environnement hostile, inamical complètement dans tous les aspects de notre travail », ajoute-t-il.
Depuis la chute du régime Mubarak en 2011, l’atmosphère est sur une spirale descendante. Beaucoup pensaient que la fin de Mubarak aurait ont inauguré une nouvelle ère, construit la liberté d’expression. « Il [sont] pas de normes ou normes. Certains de nos collègues sont en prison pour sept ou dix ans… nous ne savons pas ce qu’il faut faire face en instant, en minutes, en quelques heures. Nous sommes 24/7 en péril », dit Alexandrani. Sous le gouvernement actuel du Président Abdel Fattah al-Sissi, Alexandrani souligne que le système est maintenant pire pour ceux qui travaillent dans les médias, que c’était le cas sous Mubarak.