Amid forced conscription, extrajudicial killings and enforced disappearances, the human rights situation in Eritrea continues to remain “dire,” a United Nations independent expert warned, adding that a new Commission of Inquiry would help “pave the way” to accountability.
“The creation of my Special Rapporteur’s mandate has increased international awareness about the large-scale violations of human rights in Eritrea,” said Sheila B. Keetharuth, adding that “concrete steps are urgently needed to address such violations.”
Her comments followed a five-day mission to Italy, where she visited Eritrean refugees and migrants and collected their first-hand accounts.
The widespread abuses allegedly faced by many in the Horn of Africa nation have prompted hundreds of Eritreans to flee their home country in search of asylum in Europe. According to the latest estimates produced by Italian authorities, 32,000 Eritreans were rescued in 2014 as they attempted to traverse the Mediterranean – the majority of all migrants rescued by Italy’s comprehensive Mare Nostrum operation.
“Eritreans are escaping systematic and widespread human rights violations,” Ms. Keetharuth said in a news release, citing indefinite forced conscription, extrajudicial killings, enforced disappearances, arbitrary arrests and detentions, torture and inhumane prison conditions, as well as political repression.
Last Friday, the UN Human Rights Council appointed Mike Smith of Australia and Victor Dankwa of Ghana to join Ms. Keetharuth on a Commission of Inquiry to investigate all reports of human rights abuses in Eritrea in what the Office of the High Commissioner for Human Rights (OHCHR) has described as a “historic moment” for the thousands of possible victims.
As part of its mandate, the Commission will investigate “the most egregious human rights violations,” including cases of extrajudicial killing, enforced disappearance and incommunicado detention, torture, and lack of freedom of expression and opinion, assembly, association, religious belief and movement.
The Special Rapporteur urged the Government and people of Eritrea, as well as the international community, to cooperate with the Commission’s inquiry.
“I hope the Commission of Inquiry would pave the way to establish accountability for these violations,” said Ms. Keetharuth, “especially in view of the continued non-cooperation of Eritrea with my mandate and other UN mechanisms.”
Independent experts or special rapporteurs are appointed by the Geneva-based Council to examine and report back on a country situation or a specific human rights theme. The positions are honorary and the experts are not UN staff, nor are they paid for their work.
FRENCH VERSION
Au milieu de la conscription forcée, les exécutions extrajudiciaires et les disparitions forcées, la situation des droits de l’homme en Erythrée continue à rester “terrible”, un expert indépendant des Nations Unies a mis en garde, ajoutant qu’une nouvelle commission d’enquête permettrait “ouvrir la voie” à la reddition de comptes.
«La création du mandat de Rapporteur spécial a ma plus grande sensibilisation internationale sur les violations massives des droits de l’homme en Erythrée”, a déclaré Sheila B. Keetharuth, ajoutant que “des mesures concrètes sont nécessaires d’urgence pour remédier à ces violations.”
Ses commentaires ont suivi une mission de cinq jours en Italie, où elle a rencontré des réfugiés et des migrants érythréens et recueilli leurs témoignages de première main.
Les violations généralisées aurait rencontrées par de nombreux dans le pays de la Corne de l’Afrique ont provoqué des centaines d’Erythréens à fuir leur pays d’origine à la recherche de l’asile en Europe. Selon les dernières estimations produites par les autorités italiennes, 32 000 Érythréens ont été sauvés en 2014 alors qu’ils tentaient de traverser la Méditerranée – la majorité des migrants secourus par le fonctionnement global Mare Nostrum de l’Italie.
“Érythréens fuient les violations systématiques et généralisées des droits de l’homme», a déclaré Mme Keetharuth dans un communiqué de nouvelles, citant la conscription forcée indéterminée, des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, des arrestations et détentions arbitraires, la torture et les conditions de détention inhumaines, ainsi que la répression politique.
Vendredi dernier, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a nommé Mike Smith de l’Australie et Victor Dankwa du Ghana à se joindre à Mme Keetharuth sur une commission d’enquête pour enquêter sur toutes les allégations de violations des droits de l’homme en Erythrée en ce que le Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme ( HCDH) a décrit comme un “moment historique” pour les milliers de victimes possibles.
Dans le cadre de son mandat, la Commission examinera «les violations les plus flagrantes des droits de l’homme», y compris les cas de meurtre extrajudiciaire, de disparition forcée et la détention au secret, la torture et l’absence de liberté d’expression et d’opinion, de réunion, d’association, de religion et de mouvement .
Le Rapporteur spécial a exhorté le Gouvernement et le peuple de l’Érythrée, ainsi que la communauté internationale, à coopérer avec l’enquête de la Commission.
“J’espère que la Commission d’enquête ouvrirait la voie à établir la responsabilité de ces violations», a déclaré Mme Keetharuth, “notamment en raison de la non-poursuite de la coopération de l’Érythrée à mon mandat et d’autres mécanismes de l’ONU.”
Des experts indépendants ou des rapporteurs spéciaux sont nommés par le Conseil basé à Genève afin d’examiner et de faire rapport sur la situation du pays ou un thème spécifique des droits de l’homme. Les positions sont honorifiques et les experts ne sont pas employés de l’ONU, ils ne sont pas payés pour leur travail.
